Découvrez l'histoire du Sénégal - Ghana- Mali
- Miss.VINCI
- 10 mai 2020
- 14 min de lecture

Comme vous le saviez Mai représente le mois de l'Afrique et à cette occasion, je vous propose de découvrir cette semaine trois pays et leur histoire.
LE SÉNÉGAL

Population : 15,7 millions d’habitants (2018)
Superficie : 196 722 km²
Capitale : Dakar
Langue officielle : Français
Langue(s) courante(s) : Wolof, Diola, Malinké, Pular, Sérère et Soninké
Monnaie : Franc CFA
Pays d’Afrique de l’Ouest qui dessert plusieurs voies aériennes et maritimes. Le Sénégal est connu comme la « porte d’entrée vers l’Afrique ». Le pays se trouve à une frontière écologique où les prairies semi-arides, le front de mer et la forêt tropicale pluviale convergent; cet environnement diversifié a doté le Sénégal d’une grande variété de vie végétale et animale. C’est à partir de ce riche patrimoine naturel que les symboles nationaux du pays ont été choisis : le baobab et le lion.

Provenant de l’ethnie Toucouleurs, de nombreux royaumes ont été créés comme le royaume Namandirou, aussi appelé le royaume Tekrour, puis le royaume Djolof (affilié à l’empire du Ghana) qui était le plus grand et le plus influent territoire au 14ème siècle, dont le Baol, le Fouladou, le Fouta-Toro, le royaume de Sine-Saloum, le Cayor, le Waalo, l’État de Kaabuet et le Bambouk.
Anciens royaumes du Ghana et du Djolof il avait un lien important sur les routes de caravanes transsahariennes. Il a également été un point de conflit entre les pays colonialistes tels que l’Angleterre, la France, le Portugal et les Pays-Bas avant de finalement venir sous le contrôle des français à la fin du 19e siècle. Elle demeure une colonie Française jusqu’en 1960, année où, sous la direction de l’écrivain et homme d’État Léopold Senghor, elle a acquis son indépendance, d’abord au sein de la Fédération malienne de courte durée, puis en tant qu’État entièrement souverain.
Le royaume de Djolof a été fondé au 13ème siècle dans la région du fleuve Sénégal par Ndiadiane Ndiaye, qui était alors le premièr bourba (« roi »), et qui a uni les différentes populations liées à l’ethnie Wolof. Il devint plus tard le royaume de Oualo, coïncidant avec la mort de son dernier empereur, Lélé Fouli Fak, en 1549. Par la suite, le vieux Djolof fut annexé à l’empire du Mali puis, plus tard, au 19eme siècle, il fut le dernier territoire (alors réduit au centre du pays) à être colonisé par les Français, avec l’exil de son roi Alboury Ndiaye.

En 1817, la France reprend le Sénégal des Anglais. Le gouvernement tente d’établir une colonie agricole qui produit du coton et de l’indigo, mais le projet échoue en raison des taxes et des coutumes des tribus maures installées sur la rive du fleuve. Louis Faidherbe est alors envoyé comme gouverneur de colonie. Il parvient à réprimer ces coutumes et réhabilite plusieurs forts le long de la rivière (Dagana, Podor, …), mais El Hadj Omar Tall est en route. Calife de la Confrérie Tidjianes, il combat l’armée coloniale française, jusqu’à sa mort en 1864. Par la suite, Faidherbe impose un protectorat français sur la région fluviale et tente de faire construire une ligne de chemin de fer entre Gorée et Saint-Louis pour le transport des cacahuètes. Il affronte Lat Dior Diop qui meurt en 1886 lors d’une bataille contre les troupes de Faidherbe. Les Anglais parviennent à garder la Gambie et les Portugais donnent la Casamance en échange des terres en Guinée-Bissau. Sous la troisième République, les 4 communes de Dakar, Saint-Louis, Gorée et Rufisque voient leur statut renforcé et leurs habitants deviennent des citoyens français au lieu des citoyens Sénégalais.

En 1915, le premier homme noir à devenir député est Blaise Diagne. Il défendra l’égalité raciale. Il sera chargé de recruter les tirailleurs sénégalais, dont 33 000 sur 133 000 rentreront chez eux après être venu à la rescousse de la France pendant la Seconde Guerre mondiale. Les mouvements indépendantistes dans les colonies françaises se renforcent au milieu du 20ème siècle et en janvier 1959 le Sénégal fusionne avec le Soudan français (aujourd’hui le Mali), devenant ainsi la Fédération du Mali qui devient indépendante le 20 juin 1960, suite aux accords signés avec la France le 4 avril 1960 (date choisie pour l’indépendance du Sénégal). Le Sénégal quitte la Fédération du Mali le 20 août 1960 et déclare officiellement son indépendance.
A ce jour, le pays a vu 4 présidents de la République : Léopold Sédar Senghor, Abdou Diouf, Abdoulaye Wade, et aujourd’hui Macky Sall.
LE GHANA
Population : 28,8 millions d’habitants (Banque mondiale, 2017)
Superficie : 238 537 km² Capitale : Accra Langue officielle : Anglais Monnaie : Cedi

La République du Ghana tire son nom de l’Empire médiéval du Ghana en Afrique de l’Ouest.Le nom actuel de l’Empire était Wagadugu. Le Ghana était le titre des rois qui gouvernaient le royaume.Il a été contrôlé par Sundiata en 1240 après JC, et absorbé dans le plus grand Empire du Mali. (Empire du Mali a atteint son apogée de succès sous Mansa Musa vers 1307.) Géographiquement, l’ancien Ghana est à 500 milles au nord de l’actuel Ghana, et a occupé la zone entre le fleuve Sénégal et le Niger.

Le Ghana a eu le pouvoir et la richesse grâce à l’or et l'exploitation des chameau lors du commerce transsaharien, ce qui a permit la hausse des transports des marchandises. Le Ghana est décrit comme ayant les mines d’or les plus riches sur terre. Ces mines étaient situées à Bambuk, sur la cours supérieur du fleuve Sénégal. Le peuple soninké vendait des esclaves, du sel et du cuivre en échange de textiles, de perles et de produits finis. Ils ont construit leur capitale, Koumbi Saleh, en bordure du Sahara et la ville est rapidement devenue le terminus le plus dynamique et le plus important des routes commerciales sahariennes. Koumbi Saleh est devenu le centre de tout le commerce, avec une forme systématique de taxation. Plus tard, Audaghust est devenu un autre centre commercial. C'est aussi par ces échanges commerciaux que l’islam a été introduit.
L’écrivain du 9e siècle, Al Yaqubi, a décrit l'ancien Ghana comme l’un des trois États les plus organisés de la région (les autres étant Gao et Kanem dans le centre du Soudan). Ses dirigeants étaient réputés pour leur richesse en or, l’opulence de leurs cours, et leurs compétences de guerrier-chasseurs. Ils étaient aussi les maîtres du commerce de l’or, qui attirait de nombreux marchands nord-africains.

De nombreuses raisons poussent à croire que le déclin du Ghana est lié à l'échec du roi qui a perdu son monopole commercial, agavé par l'arrivée de la sécheresse qui a réduit la capacité à faire vivre les bétails et la culture. Dans la tradition arabe, on dit que les musulmans almoravides (dynastie berbère sanhajienne) sont venus d’Afrique du Nord et ont envahi le Ghana. D’autres interprétations disent qu'en à elle que l’influence almoravide a été graduelle et n’a impliqué aucune forme de prise de contrôle militaire. Au 11ème et 12ème siècle, de nouveaux gisements aurifères ont commencé à être exploités à Bure (Guinée moderne) à partir du Ghana et des nouvelles routes commerciales à l’est.Le Ghana est alors devenu la cible des attaques du dirigeant Sosso, Sumanguru. De ce conflit en 1235 est venu le peuple Malinké sous un nouveau dirigeant dynamique, Sundiata Keita et s'est rapidement vu éclipsé par l’empire Mali de Sundiata. La culture du Ghana est diverse car ses 24 millions de personnes sont composées d’un certain nombre d’ethnies allant des Akans d’Akanland aux Dagombas de la région de Dagbon, des Ashantis de Kumasi et de nombreuses autres minorités.
Les Portugais qui sont venus au Ghana au 15ème siècle ont trouvé tellement d’or entre les rivières Ankobra et la Volta qu’ils ont nommé le lieu Mina. La Gold Coast fut plus tard conquise par les colons anglais. De même, les Français, ont été également impressionnés par les bijoux portées par le peuple côtier, nommé Côte d’Ivoire. En 1482, les Portugais construisirent un château à Elmina. Leur but était de faire le commerce de l’or, de l’ivoire et des esclaves. En 1481 le roi Jean II du Portugal a envoyé Diego d’Azambuja pour construire ce château. En 1598, les Hollandais les rejoignirent et construisirent des forts à Komenda et à Kormantsil. En 1637 ils prirent le château des Portugais et celui d’Axim en 1642 (Fort St Antoine). D’autres commerçants européens (Anglais, Danois et Suédois) les rejoignirent au milieu du 18ème siècle. Le littoral était parsemé de forts construits par les marchands hollandais, britanniques et danois. À la fin du 19e siècle, les Hollandais et les Britanniques étaient les seuls commerçants restants. Et quand les Hollandais se sont retirés en 1874, la Grande-Bretagne a fait de la Gold Coast une colonie de la couronne.

Avec l’ouverture aux immigrants européens dans le Nouveau Monde au cours des années 1500, la demande d’esclaves dans les Amériques a subitement augmentée, le commerce des esclaves est devenu plus important ainsi que les exportations dans la région. En effet, la côte ouest de l’Afrique est devenue la principale source d’esclaves pour le Nouveau Monde. Le marché apparemment insatiable et les profits substantiels à tirer de la traite des esclaves attirèrent des aventuriers de toute l’Europe. Une grande partie du conflit qui a surgi entre les groupes européens sur la côte et entre les royaumes africains concurrents était le résultat de la rivalité pour le contrôle de ce commerce. Certes, l’esclavage et la traite des esclaves étaient déjà fermement enracinés dans de nombreuses sociétés africaines avant le contact avec l’Europe. Dans la plupart des situations, les hommes aussi bien que les femmes capturés dans la guerre locale sont devenus des esclaves. Cependant, ces esclaves des communautés africaines étaient souvent traités comme des membres subalternes de la société ayant des droits spécifiques, et beaucoup étaient finalement intégrés dans les familles de leurs maîtres en tant que membres à part entière. Compte tenu des méthodes traditionnelles de production agricole en Afrique, l’esclavage en Afrique était tout à fait différent de celui qui existait dans les environnements de plantation commerciale du Nouveau Monde.

Philip Curtin, une sommité de la traite négrière africaine, estime qu’environ 6,3 millions d’esclaves ont été expédiés de l’Afrique de l’Ouest vers l’Amérique du Nord et l’Amérique du Sud, soit environ 4,5 millions de ce nombre entre 1701 et 1810. Peut-être 5 000 personnes par année ont été expédiés de la Gold Coast . Les principales confessions chrétiennes n’ont guère contribué aux premiers efforts d’abolition. Les Quakers (Société religieuse des Amis - dont la pensée est de croire que chacun peut ressentir --et ressent souvent-- la connaissance directe de Dieu et n'a nul besoin de prêtres comme intermédiaires. Il existe quelque chose de Dieu en chacun) se sont publiquement déclarés contre l’esclavage dès 1727. Plus tard dans le siècle, les Danois cessèrent de faire le commerce des esclaves ; la Suède et les Pays-Bas suivirent bientôt.

le 6 mars 1957, le Ghana est le premier pays des membres africains du Commonwealth à devenir indépendant. La campagne de la colonie pour l’indépendance a été menée par le leader nationaliste et panafricain Kwame Nkrumah, qui considérait la souveraineté du Ghana comme importante non seulement pour le peuple ghanéen mais pour toute l’Afrique, affirmant "Notre indépendance n’a de sens que si elle est liée à la libération totale du continent africain." En effet, plus de 30 autres pays africains, inspirés par l’exemple du Ghana, ont emboîté le pas et ont déclaré leur propre indépendance au cours de la prochaine décennie. Dans les années 1960, les touristes ont commencé à affluer pour voir Accra et la côte du Ghana.C’est à cette époque que les principales attractions du pays ont été établies, notamment le parc national de Kakum et le parc national de Mole. Alors que l’histoire récente de la nation a été marquée par des coups d’État militaires, ils jouissent encore de la stabilité économique et le Ghana est l’un des pays les plus riches et développés en Afrique, fréquenté par des voyageurs curieux. Le Musée national d’Accra a été créé dans les années 1950 et contient beaucoup d’artefacts historiques et culturels qui en disent long sur leur culture, leur ethnographie et leur passé tourmenté. Depuis son indépendance jusqu’à présent, le pays a eu un total de 11 présidents, et le titulaire actuel est Nana Akufo-Addo.
LE MALI

Population : 18 541 980 d’habitants (Banque mondiale, 2017)
Superficie : 1 241 231 km² Capitale : Bamako Langue officielle : français Langues courantes : mandingue (bambara, malinké, dioula), tamasheq, poular, senoufo, bobo, songhaï Monnaie : Franc CFA
Les routes de caravane ont traversé le Mali depuis A.D. 300. L’empire Malinke régna sur les régions du Mali du 12e au 16e siècle, et l’empire Songhai régna sur la région de Tombouctou-Gao au 15e siècle. Fondé par Sundiata Keita suite à sa victoire sur le royaume de Sosso. Le gouvernement centralisé, la diplomatie et l’armée bien entraînée de Sundiata ont permis une expansion militaire massive qui ouvrirait la voie à l’essor de l’Empire malien, ce qui en fait le plus grand jamais vu en Afrique. Le règne de Mansa Musa I a permit à l’empire d'atteindre de nouveaux sommets en termes de territoire contrôlé, fluorescence culturelle, et de richesse stupéfiante dû au contrôle des routes commerciales régionales. Agissant en tant que commerçant intermédiaire entre l’Afrique du Nord via le désert du Sahara et le fleuve Niger vers le sud, le Mali a exploité le trafic d’or, de sel, de cuivre, d’ivoire et d’esclaves qui a traversé l’Afrique de l’Ouest.

Les marchands musulmans ont été attirés par toute cette activité commerciale, et ils ont converti les dirigeants du Mali qui à leur tour ont propagé l’islam via des centres d’apprentissage tels que Tombouctou. Le Maroc a conquis Tombouctou en 1591 et a régné sur elle pendant deux siècles. Contrairement à des villes comme Niani (la capitale), Djenne et Gao, la majorité de la population rurale du Mali est restée des agriculteurs qui se sont accrochés à leurs croyances animistes traditionnelles. L’Empire du Mali s’est effondré dans les années 1460 après les guerres civiles, l’ouverture des routes commerciales ailleurs, et la montée de l’Empire Songhai voisin. Non relié géographiquement au Ghana moderne mais situé au nord-ouest, l’empire était en déclin à la fin du 12ème siècle. Assailli par les guerres civiles, les rébellions des chefs soumis, et les mauvaises récoltes, l’empire a commencé à se désintégrer avec une grande partie de son territoire pris en charge par le royaume de Sosso (alias Susu). Lorsque le roi Sosso Sumanguru a imposé des restrictions commerciales sur la région du Mali, la tribu indigène Malinke (Mandingo) a accrut sa rébellion.

Sundiata Keita était un prince malinké, dont le nom signifie « prince lion », et il a fait la guerre contre le royaume de Sosso à partir des années 1230. Sundiata a formé une alliance puissante d’autres chefs mécontents des règles de Sumanguru et ont vaincu le Sosso dans une bataille décisive à Krina (aka Kirina) en 1235. En 1240 Sundiata a envahi l’ancienne capitale du Ghana. Formant un gouvernement centralisé oû se trouvait des chefs tribaux et un grand nombre de marchands arabes influents, cette assemblée (gbara) a déclaré Sundiata le monarque suprême et lui a donné des titres honorifiques tels que Mari Diata (Roi Lion). Le nom que Sundiata a été donné à son empire signifiant « l’endroit où le roi vit ».

Sundiata s'est converti à l’islam. Cependant, la tradition orale malinké, qui a été maintenue au fil des générations par des bardes spécialisés - fonctionnaire qui tient une place prépondérante dans la société en perpétuant la tradition (griots), montre une croyance différente. Bien que la reconnaissance de l’islam était présente au Mali bien avant le règne de Sundiata, la tradition orale maintient que le premier dirigeant de l’Empire du Mali n’a pas rejeté la religion animiste indigène. Comme plus de gens ont été convertis, il y a eu plus de religieux musulmans et la religion a été répandue plus loin à travers l’Afrique de l’Ouest. Beaucoup de convertis indigènes ont étudié dans des endroits tels que Fès, au Maroc, et sont devenus de grands érudits, missionnaires, et même saints, et ainsi l’islam n’était plus considéré comme une religion étrangère mais une religion noire africaine. Les études islamiques ont été menées en arabe et non en langues autochtones, ce qui a entravé sa popularité en dehors de la classe cléricale instruite des villes. Même l’islam qui s’est installé au Mali était une variation particulière de celle pratiquée dans le monde arabe, peut-être parce que les dirigeants maliens ne pouvaient pas se permettre de rejeter complètement les pratiques et les croyances religieuses indigènes auxquelles la majorité de leur peuple s’accrochait.

Les règles mal définies pour la succession royale ont souvent mené à des guerres civiles puisque les frères et oncles se battaient pour le trône. Puis, lorsque les routes commerciales se sont ouvertes ailleurs, plusieurs royaumes rivaux se sont développés à l’ouest, notamment les Songhai. Les navires européens, en particulier ceux appartenant aux Portugais, naviguaient maintenant régulièrement le long de la côte ouest de l’Afrique et les caravanes sahariennes ont donc fait face à une concurrence féroce. Il y a eu des attaques contre le Mali par les Touaregs en 1433 et par le peuple Mossi, qui contrôlait alors les terres au sud du fleuve Niger. Au début des années 1990, le gouvernement a combattu les Touaregs, nomades d’origine berbère et arabe qui habitent les régions désertiques du nord du Mali et ont peu en commun avec la majorité noire africaine du Mali.Les Touaregs ont accusé le gouvernement de les marginaliser politiquement et culturellement.Un accord de paix a été signé en 1995, et des milliers de réfugiés touaregs sont revenus au pays.
Soumise par la France à la fin du 19eme siècle, la terre devint colonie en 1904 (nommée Soudan français en 1920) et en 1946, elle devint partie de l’Union française. Le 20 juin 1960, elle est devenue indépendante et, sous le nom de République soudanaise, a été jointe à la République du Sénégal dans la fédération malienne. Cependant, le Sénégal a fait sécession de la fédération le 20 août 1960, et la République soudanaise a ensuite changé son nom pour la République du Mali le 22 septembre 1960.

Modibo Keita est entré dans l’histoire le 20 juillet 1960, lorsqu’il est devenu le premier président du Mali.Homme aux idées radicales, il adhérait aux idéaux du socialisme africain et exprimait son aversion pour le colonialisme .Il a cherché à consolider l’état économique du Mali. Il a joué un rôle dans la fin de la guerre du sable de 1963. Il a négocié les accords de Bamako qui incluaient l’Éthiopie et a mis fin au conflit.De 1963 à 1966, Keita a réaligné ses relations avec la Côte d’Ivoire, la Haute-Volta et le Sénégal. Le 19 novembre 1968, le général Moussa Traorè renverse Keita lors d’un coup d’État. Keita est envoyé en prison à Kidal, au Mali. Keita est resté emprisonné jusqu’à sa mort, le 16 mai 1977.
En 1992, Traorè est évincé du pouvoir par Alpha Oumar Konarè. Les deuxièmes élections nationales multipartites du Mali ont eu lieu en mai 1997, avec la réélection du président Konaré. Konaré a reçu des éloges internationaux pour ses efforts visant à relancer l’économie chancelante du Mali.Son adhésion aux lignes directrices du Fonds monétaire international a accru les investissements étrangers et contribué à faire du Mali le deuxième producteur de coton en Afrique. Konaré était également le président de la CEDEAO (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest), qui s’est concentrée ces dernières années sur la négociation de la paix en Sierra Leone, au Libéria et en Guinée. Konaré a pris sa retraite après avoir rempli les deux mandats de cinq ans permis par la constitution.
En juin 2002, Amadou Toumani Touré est élu président. Personnage public très populaire et respecté, il a orchestré le coup d’État de 1991 qui a libéré le pays de la domination militaire. En 2004, il a nommé Ousmane Issoufi Maïga au poste de Premier ministre. En juin 2006, le gouvernement a signé un traité de paix mettant fin à une rébellion touareg qui a commencé plus tôt dans l’année. Le président a promis un important programme de développement et de lutte contre la pauvreté pour les Touaregs. Cependant, il y a eu une résurgence de l’activité rebelle qui a commencé en août 2007, les rebelles attaquant et enlevant des soldats, et qui a duré jusqu’en 2009. Le gouvernement a riposté et en février 2009, il avait pris le contrôle de la plupart des bases touaregs. Les Touaregs ont rendu leurs armes. En avril 2011, Cisse Mariam Kaidama Sidibe est devenue la première femme Premier ministre du Mali après la démission de Modibo Sidibe (ancien premier ministre).

En mars 2012, le président Touré a été renversé lors d’un coup d’État par des soldats mutins qui ont dit qu’ils agissaient en rébellion avec les Touaregs, les insurgés nomades d’origine berbère et des arabes qui vivaient dans le nord. De nombreux Touaregs s’étaient battus pour le chef libyen Col. Mouammar el-Kadhafi et étaient rentrés au Mali après sa chute. Les rebelles remportent plusieurs victoires, reprenant des villes et démoralisant l’armée du pays. Les soldats ont pillé le palais présidentiel, suspendu la constitution et appliqué un couvre-feu. Le coup d’État n’a pas gêné les rebelles. En fait, quelques jours après le coup d’État, les rebelles se sont emparés de la ville de Tombouctou et ont ainsi pris le contrôle d’une grande partie du nord du pays. Ils ont déclaré un cessez-le-feu le 5 avril 2012. Le lendemain ils avaient fait sécession du Mali et formé un État indépendant, appelé Azawad.
Au cours de l’été 2012, Al-Qaïda au Maghreb islamique et Ansar Dine, un autre groupe islamiste radical, ont profité de l’instabilité et d’une armée de plus en plus faible pour envahir Tombouctou, Kidal et Gao. Les groupes se sont brièvement alliés aux rebelles touaregs, mais ont rompu les liens et déclaré la partie nord du pays un État islamique. Ils ont imposé brutalement la charia, ou loi islamique. Ils ont également détruit de nombreux livres anciens et manuscrits et des tombeaux vandalisés, disant que les saints adorateurs ont violé les principes de l’Islam. Les islamistes ont continué d’étendre leur zone de contrôle jusqu’à l’automne, ce qui a permit le rassemblement de légions d’islamistes qui s’entraînent dans le nord du Mali et menacent de vastes pays de l’Afrique. C'est ainsi que la France a envoyé environ 2150 soldats au Mali pour les repousser.En plus de lancer des frappes aériennes sur des bastions militants, la France a également déployé des troupes terrestres pour combattre les combattants obstinés.
Les Touaregs, les rebelles nomades qui avaient repris une partie du Nord, ont signé un cessez-le-feu avec le gouvernement en juin 2013. Ce qui a permit de mettre en place des élections présidentielles, le premier tour a eu lieu en juillet, malgré la crainte que le pays ne soit mal préparé. Le vote a été largement pacifique. Ibrahim Boubacar Keita, ancien Premier ministre et président de l’Assemblée nationale, a remporté une victoire écrasante au deuxième tour, qui a eu lieu en août. Il est jusqu'à ce jour le président du Mali.
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